Dicton du jour : "Parce que manger des contre-façons, c'est encore pire que sucer du toc." (Moi - Critique Culinaire Ultra Pointue)

vendredi 19 août 2011

Ma guerre mondiale chimique des nerfs des trois jours contre mon chien. (Rediff)(Parcequ'en plus d'être claquée, j'suis une feignasse)(ça fera le ouikend)

Oui je suis l'amie des animaux, et pas seulement de ceux qui se retrouvent dans mon assiette, avec des frites. Pour preuve, mon mignon petit sac en merlan du Québec.

Mes deux bouledogues français, donc, je les aime beaucoup. Et c'est pour être sûre que ça dure que je les ai élevés selon une méthode avant-gardistement psychologico-canine très subtile de dressage :
Le coup de pied au dèrche.
Il en va de même pour le chat. Sauf que le chat, c'est plus dur, il est furieusement rapide et est doté d'un tout petit arrière train. Le con. En même temps, depuis, il est mort.

Qui plus est, je ne supporte pas la niaiserie animalière laxiste qui pousse à laisser les chiens monter sur le canapé, les chats à dormir sur un lit, les caniches abricots à exister et les (plus) jeunes (que moi) à me taxer systématiquement des clopes.

Je pensais avoir réussi à conditionner mes canidés selon mes principes tyranniques.

Ben non.
Depuis quelques jours, le mâle, certainement victime d'une subite dépressurisation des axones, bafoue les lois de la dictatrice que je suis.
En même temps, il fallait s'y attendre, ce dernier n'étant pas le plus malin du clan. Son regard, à mon chien, c'est le Grand Canyon un peu. Une chouette conception du néant. Même ma petite soeur, gentille, elle, s'est exclamée une fois « Oh! On dirait qu'il a de la gelée plein la tête, derrière ses yeux! »
Il semble être depuis son plus jeune âge réduit à un minimum de possibilités et aussi peu  de neurones :
- Manger.
- Sauter partout à la façon d'un cabris sous amphétamines.
- Renifler tous les culs à sa portée. (Demande à Miss Blablabla, tiens !)
- Être ambidextre des globes oculaires et furieusement anarchique de la dentition. (Demande à Ma' Copine Du Nord aussi !)

Bref ... Il y a quelques matins de cela, je me réveille, et me déplace approximativement jusqu'au salon.
Il est là.
Sur le canapé.
Ses instincts sauvages ancestraux endormis par des décennies de manipulations génétiques (je n'ai trouvé que ça pour expliquer l'existence de cette race), même pas il m'entend.
C'est avec tout le calme et la féminité qui me caractérise que je murmure :
« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! DESCENDS DE LÀ ABRUTI ! »
L'amorphe chose sursaute, se retourne et se casse la gueule (J'ai le droit de dire « gueule », je parle d'un animal. Et j'ai même le droit de dire « merde », c'est mon blog.).
Me voilà à vilipender vertement ce monocellulaire afin d'imprimer l'interdit dans son vide cérébral.
Les deux matins qui suivent, même scénario :
À nouveau, je me lève, comme dans un film, brushée, maquillée, luminescente quoi et me déplace avec grâce dans un flou artistique qu'on dirait que je vole un peu, tu vois ?
Une vraie féerie matinale.
Ou bien je tente prosaïquement d'avancer à plus de deux mètres à l'heure, en traînant mes pieds en ciment et en tentant de ne pas me prendre les murs par le pouvoir protecteur de mes mains en bois, le tout en râlant.
Je sais plus, j'ai une mémoire daubée. Ou sélective.
L'idiot est toujours vautré au même endroit et toujours dans une position des plus improbables.

Il ignore ma divine autorité, de toute évidence, et ça provoque chez moi un délirium tremens du plus bel effet. Je hurle sur la bête, je le poursuis avec un magazine féminin muée par un réflexe de cruauté mentale, je ne le rattrape pas, donc je lui lance à la tronche, je le loupe, tout ça en l'insultant en Tchétchène parce que ça fait mafieux et que je trouve que c'est vachement impressionnant.

Et je lui déclare donc la guerre.
Il a pour lui l'arme suprême : La gazéification sur commande.
C'est sûrement monté en série chez ces chiens. Le mien a le cul tellement pourri qu'on se demande forcément si il n'y cache pas des provisions périmées ou encore une famille de ragondins d'égouts.
Il est comme ça mon clebs. Tu l'engueules trop, il te pète au nez. Un véritable Janissaire chimique.
À t'en faire saigner les yeux.

Sur le coup de l'énervement je pense tout de suite à utiliser le M16 planqué sous mon matelas.
J'envoie chier mentalement la convention de Genève et imagine les ruses les plus perfides pouvant servir ma guérilla mobilière.
L'hystérique stratège napoléonienne que je suis devenue cherche sur internet, pendant deux heures, comment se construisent ces grosses sphères pleine des pics que les soldats vietnamiens avaient le don de faire tomber des arbres au moindre passage.
Le problème étant que je n'en connais pas le nom et que je tape, du coup, dans Google « Comment fabriquer des Boum-j-t-attrape ? ».
Et que, donc, j'atterris systématiquement sur le site du film Les Goonies.
Je pense aussi à une trépanation, rapide et sans douleur, à coup de hache en tungstène.

Et d'un coup : l'illumination. La clarté tactique.
J'ai trouvé. Imparable.
Je pars en courant en direction de ma cave (où est enfermée depuis trois semaines Jennifer Lopez, mais c'est une autre histoire).
J'en remonte des outils pleins les mains. Ou, devrais-je dire, plein mes serres cruelles d'aigle militaire patriotique.

C'est au moment où je tente un créneau avec mon blindé imaginaire (qui braque comme une merde) que Coloc', aussi zen qu'un bouddhiste sous myorelaxants, intervient :
Coloc': « Tu sais, ce soir on va mettre les chaises sur le canapé, comme quand il était petit. »
Moi, saine d'esprit : « J'ai mieux ! »
Coloc', immédiatement inquiet: « ...? »
Moi, totalement saine d'esprit, donc: « On y creuse un trou de six mètres de profondeur sur trois mètres vingt de large, dans le canapé, on y plante au fond des pics empoisonnés, on le recouvre de branchages et quand il grimpe ... POUF POUF... PIÈGE! »

Le traître m'a fait avaler deux calmants, m'a tapoté le crâne et est allé ranger la pelle, la pioche, les pics à brochettes et rendre le ficus à la voisine.

Malgré le brouillard envahissant, je place ma main dans l'ouverture de mon gilet et j'ai le temps de prendre note d'un fait essentiel :
C'est pas avec ces cons de pacifistes qu'on va la gagner cette putain de guerre.

Mon plan, lui, ne sort pas de ma tête.
Les branchages, les pics, creuser ce trou dans un meuble...

Peu importe l'ennemi, l'important est la victoire.

Et c'est Coloc' qui va être surpris en allant se coucher...




(À Lundi, donc. Ou Mardi)

13 commentaires:

  1. Un délirium très mince mais bien épais quand même :)


    Spike (lee C'est un lee ton chien?)il devrait demander du royal T en mettant un copyright pour chaque photo de lui sur le net. Si y te fait un procès t'es sur la paille (C'est comme ça qu'ils on eu Capone, par la finance )



    Tiens je te mets du Modest Mouse musical (j'adore cette chanson désespérée j'sais pas pourquoi j'ai même peur de traduire les paroles (enfin j'ai traduis ds google mais j'ai pas comprenu)

    http://blip.fm/~15zorz
    Bon ben turn off the light cause it's Night on the Sun now :)

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  2. Marmouzets.com5 août 2011 à 23:44

    Mais punaise comment tu veux que je dorme maintenant que je n'arrive plus à m'arrêter de rire !!!!!!! Tain, je te lis plus le soir toi !!!

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  3. Chtonk > Non. Comme dans la série Buffy contre les vampires. Et merci pour le lien, love grave !

    Marmouzets > Ah mais oui mais aussi hein ! Des bezouxes.

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  4. voilà une note qui ne manque pas de chien.
    Ps : <3 les.chiens

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  5. Comment ça ?! Spike renifle d'autres culs que le mien ?? Mais alors notre love story n'en est pas vraiment une ?? JE M'AI TROMPEE ??

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  6. Mon frère a raison de venir tout le temps ici. J'ai lolé tout seul et beaucoup.
    (C'est quand que tu reviens à la plage ? Je ne t'y ai plus vue hélas ;)) )

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  7. Chouette, Spike !
    J'adore ce post.

    (Jérome : Salut frangin. File de là!)

    <3 sur toi Folie :)

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  8. Miss BlaBlaBla > Il n'aime que toi. Je te jure qu'il n'aime QUE toi.

    Jérome > La plage ? biental, biental (vivement d'ailleurs)

    Nathan > Donc toi t'es partout. Bezouxes !

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  9. Pas d'inquiétude, je ne mangerai pas le chien. Je laisse encore un commentaire pour te dire MDR (oui je vais sortir :-) ) J'ai ri tellement fort que j'ai réveillé mon cousin qui pionce sur le canapé. #Vacancesvacances. (Et le twitt sur les It Girls... Juste énorme.)

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  10. Thaï Toa > J'ai mis des Martines. J'me comprends. Des bezouxes. (et oui, tu sors là)

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  11. Ah mais t'as un autre chien que Spike !
    Moi c'est mon chat que j'essaie de dresser, 16 ans que ça dure ! pfff
    Des bises

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  12. Sophie : J'avais. la femelle, Buffy, est morte depuis.

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