Dicton du jour : "Parce que manger des contre-façons, c'est encore pire que sucer du toc." (Moi - Critique Culinaire Ultra Pointue)

mercredi 17 août 2011

Les jolies colocliniques de vacances ... (Rediff)(Oui comme je suis en semi-pause, je semi-blogue, donc je colle du complet vieux)



Le beau temps revient.

Travailleurs, travailleuses, sentez-vous l'actuelle sournoise et future omniprésente envie de vacances ?
Je vous demande ça parce que moi, bon, je m'en fous, j'habite dans le pays merveilleux du bord de mer et il est maintenant de renommée mondiale dans mon immeuble que je suis, de façon perpétuelle, lascivement en train de siroter un Diabolo-Ricard sous un palmier (l'arbre, pas le biscuit).

Ma vie est une fête quotidienne tourbillonnante de légèreté honteuse.
Elle pourrait être une comédie musicale de tous les instants si, et seulement si, les oreilles alentours ne se mettaient pas systématiquement à saigner dés que j'ouvre mon clapet dans le but de pousser la guillerette chansonnette. À deux si bémols près (et deux mille cent vingt six cours de chant estimés) ma vie c'était carrément Broadway-On-Plage, avec danseurs à poil et "la Petite Huguette" en générique.
Mais je te vois, envieux que tu es déjà de mon incommensurable culture et de ma haute pointitude, surtout concernant l'actualité politique, agrippant de tes doigts aux ongles noircis par le cambouis du travail de bureau, ton clavier de pauvre, 100 % polyester.
Laisse moi te dire, à toi,  mineur de fond du quotidien, ce n'est pas parce que je me roule dans les pétrodollars et que je prends des bains de truffes blanches que je suis différente de toi.

Pour preuve nous passons les mêmes vacances.
J'ai séjourné un peu de temps au mois d'août dernier dans l'enceinte d'un club familial très fermé (et c'est rien de le dire) appelé clinique neuro-psychiatrique, moi aussi, comme toi.
Tu vois que je sais rester simple.
Je passe les détails de l'endroit, ou plutôt je les raconterai un autre jour, et encore rien de moins sûr vu que c'est un lieu très commun de séjour, en fait. On me l'a bien dit à l'époque :
"Tout le monde y va."
C'est sympathique, jovial, dynamique, bref... tout ce que promet une bonne brochure publicitaire vantant la détente estivale.
Cet endroit m'avait été conseillé avec entrain à une époque des plus drôlatiques durant laquelle je pensais que Coloc' cachait de la drogue dans les homards qu'il proposait à sa clientèle et où l'idée de manger mon chat (avec des frites) me semblait des plus enthousiasmantes (et normales).

Je vais te dire une chose.
Le plus enrichissant dans ce fabuleux Club Med-ical, n'est pas, contrairement aux idées reçues, les locaux pittoresques, le personnel dévoué, la cuisine exotique ou encore les visites culturelles du parc bi-arboré (deux pins, dans le parc).
Que nenni.
Ce sont les rencontres.
Multiples et colorées.

Je ne te cacherai pas qu'il faut un petit temps d'adaptation, hein. On est pas non plus au Country Club de mamie, où tu t'incrustes cash à la première table de bingo venue.
Non, là, tu dois faire dans l'observation.
Il faut dire que les rumeurs circulent encore plus vite que dans les pages de Voici.
Bizarrement, moi qui étais dans mes petites tongs à mon arrivée, me demandant qui j'allais bien pouvoir croiser dans cette bâtisse (à des lieux de la simple maison de repos pour gens juste un peu fatigués), regrettant de ne pas avoir mis mon tee-shirt "Si tu me parles, j'te mords l’œil !", ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi c'était moi qu'on fuyait ou observait comme une bête curieuse et dangereuse.
Je suis la gentillesse même, putain de bordel ! (Et la poésie faite femme)

Une fois admis le fait que je n'étranglerai ni ne dépècerai personne au détour d'un couloir, les vacanciers présents se sont détendus et m'ont intégrée.
Et je peux te le dire que ça fout quand même un sacré coup d'être redoutée ou tenue à l'écart par moults psychopathologiques de tous poils.
Sans vouloir trop me la péter, je dirais même que j'étais l'amie de tout le monde.
Comme quoi la faculté d'adaptation est un don du ciel.
Ainsi que les déformations cognitives aiguës.
Surtout. En fait.

Mes premières connaissances furent les autres personnes partageant ma table de restaurant-cantine. Places fixes et immuables, mathématiquement étudiées par affinités et par dessus tout, par niveau de dangerosité/capacité de se défendre.
Du coup, je deviens la pote de Jeannot l'ancien légionnaire sociopathe double meurtrier, surnommé par mes soins Nounours, et de Lulu le nerveux, en cure de désintoxication poussée pour cause d'essais répétés d'éviscérations sur ses voisins sous l'emprise de l'alcool. D'ailleurs ça marchait plutôt pas mal pour lui, ce grand gaillard supportait avec brio le manque de picole grâce aux millions de cachets prescrits et dealés en cachette dans les chambres.

Dont les miens, que je recrachais systématiquement.
Et que j'échangeais contre des Twix.
À la guerre comme à la guerre.
Bref... j'aimerais pouvoir te parler de tout le monde.

Du Hurleur. Schizophrène ventripotent quasi muet à l'exception de tes propres moments de tranquillité, qu'il savait deviner avec une étonnante précision, et qu'il venait transcender en se plaçant tout près de toi, pour se mettre à brailler à pleins poumons un très personnel et délicat borborygme :
"AAAAAARRRRRRGGGGFFMMMMMMRRAAAHHHH!"
Avec une telle force que tu lâchais systématiquement tout ce que tu pouvais avoir dans les mains, tétanisé par la surprise. En ce qui me concernait, un de mes 150 gobelets de café bouillant quotidiens.

De Boris, cleptomane sous psychotoniques, à l' approche aussi discrète que celle du Hurleur. Le but variant. Le sien n'était pas de te faire mourir sur le champ d'une attaque cardiaque mais de choper sur ta table l'objet le plus utile qui s'y trouvait, en l'occurrence les dés du 421, pour partir dans une galopade hystérique et aller les balancer au fond du parc ... dans l'herbe. Où toi et tes collègues de jeu, que tu étais joyeusement en train de déposséder de leurs jetons bouffe-cafés-téléphone, vous retrouviez le nez collé dans le gazon sauvage pendant une bonne heure afin d'y retrouver vos petits cubes rigolos.

L'Anglaise, névropathe déconnectée de toute réalité, polie et douce, mais poussée par je ne sais quelle mystérieuse force à venir s'asseoir à coté de moi pour se balancer pendant des heures en psalmodiant un Te Deum, prononcez "té-doum" (de Parisme )(ok...), plongée dans un semi-coma artificiel de psychotropes anti-hallucinatoires en charriage veineux.

Et enfin, Monsieur Tripote.
Géant de près de 150 kilos grand adorateur  de femmes devant l'éternel. Que j'ai repéré le deuxième soir, alors que je débattais énergiquement avec l'oncle d'une personnalité que tu connais (la personnalité, pas l'oncle) mais que je te dirais pas qui c'est. C'est juste au moment où je lançais mon argument imparable de choc super classe "Et mon cul, c'est du poulet ?" qu'il fait son apparition pour répondre un tout aussi classieux:
"J'en veux bien une tranche."
Après m'être renseignée sur le personnage, j'ai vite compris que si je ne voulais pas passer mes journées à avoir peur de le croiser dans le bâtiment, il fallait que je mette les points sur les "p".

Quand je dis, plus haut, que les déformations des cognitions sont utiles, je sais de quoi je parle. Parce qu'il faut vraiment pas tout comprendre aux bases essentielles de la survie en milieu junglifique sur le moment pour choper un mec quatre fois plus grand/lourd/large que toi et lui balancer :
"Si tu me touches... juste une fois... la putain de toi, je te fracasse."
No doubt quoi.
Et ça marche. Il restera tranquille.
Il répondra juste :
"Mais, y'en a partout dans les murs ! Cachés ! Et ça personne le sait. Ils sont dans les murs. Je les entends moi !"

Le dicton dit :
"De la discussion jaillit la lumière."

Moi je précise :
"Mais des fois après tu vois super flou."

9 commentaires:

  1. J'aimerais mettre les poings sur les zigues là. Mais d'où c'est que t'as vu que "le beau temps revient" ?!
    Moi, j'étais content que tu nous serves du réchauffé (parce que ça caille ici, t'sé, depuis que t'es part... , euh pas venue :) ) Ou dans le titre c'est marqué Jolie, colonies, vacances,(ça fait penser au soleil à la chaleur) mais en fait c'est plus "Angelina Jolie, Coloc, elle lui nique les vacances" (Oui bon, c'est vrai, Coloc a rien a voir là dedans, et je le prie de m'excuser pour l'avoir impliqué dans ce commentaire on ne peut plus stupide (si on peut, faut juste attendre la fin du commentaire, patientez svp)) Pasqu'incidemment ton texte me fait penser à ton autre texte tout aussi célèbre qui parle de Coloc qui a Jennifer Lopez dans le fondement (tavu j'ai pas dit cul, je suis poil moi, hein ?! euh non pas "poil" , "poli" voilà. (Rooh dire que je parle jamais, de poil, de cul, à peine d'épilation, et que je me tiens toujours bien à table. Bon ben tant pis c'est les vacances hein ?!)
    Oui je voulais dire que Coloc puisqu'il a déjà Jennifer Lopez ds son céans, il serait logique qu'il fasse du coColocturage hein ?! Dans ce cas je ne vois qu'Angelina Jolie pour accepter de partager les lieux ( pas d'aisance, parce que 10 ) avec Jennifer Lopez. Elle est sportive, elle a fait Tomb Raider (speleo), elle a pas peur dans le noir (à moins que Coloc éclaire au gaz) pis surtout Jolie ça rime avec le titre (y avait bien Eva Joly qui rime aussi mais elle c'est plus du genre tombe Raideur. et si Coloc y cache des fonds secrets elle peut les dénicher (fiscalement) Et y se retrouverai en tôle (Je vois bien ça: OZ avec J-Lo qui fait une apparition en guest star (pour palper)) ) Mais Angelina Jolie elle se castagnerai avec J-lo ou pire elles inviteraient tout Hollywood pour faire la fête tout l'été ds le popotin(s) (ça ferais jaser) de Coloc. Ce qui à coup sur, lui niquerait ses vacances .

    Voilà, c'est tout ce que m'inspirait le titre de ta note...Je me demandais si tu avais encore le numéro de tel et l'adresse de ta coloclinique sympa. Tu pourrais me les donner stp j'aimerais bien leur rendre une petite visite (d'un mois ou deux) pour voir de visu à quoi ressemblent ces gens si différents de nous les gens normaux...euh :)


    PS à Coloc : Je te prie de m'excuser d'avoir pris ton postérieur, non pas pour du poulet, mais pour le décor d'un scénario de Blockbuster US avec des stars. Si jamais le film se fait je partage les royalties avec toi :) (et un peu avec Folie qui m'a inspiré :) )

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  2. Hinhin ça c'est du commentaire ! Le cul de Coloc' c'est juste une VIP room quoi.

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  3. ;-)))
    Toi même tu sais.
    Un bisou.

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  4. Je vais bien, tout va bien...

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  5. Je me suis gaussé comme un débile. Même si je n'aurais pas voulu aller en vacances là bas :) Tu réussis à me faire rire avec non-risible.

    Christophe.

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  6. Hiiiiiiiiiiiiiiiii Tavu comment je fais bien le cri du fan hystérique ?! Bien ou bien ? Un de mes préférés de l'époque. Oui en fait un de mes 20 préférés.

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  7. Thaï Toa > Toi aussi même tu sais \o/
    PapyDan >Hey ! Des bezouxes
    Christophe > C'est pléonasmique, toi et débile :]
    E. > Comment tu fais bien le "hiiiii" !

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  8. Bonsoir Folie.
    Que je te croises quand je n'attendais plus rien de nulle part et que tu passe un œil dans un commentaire chez Vinvin où je vais peu et juste là ce soir pile.

    Joyeux comme un drille de cette croisure. Même si tu y racontes des trucs que bon.

    Le pire est que je dois juste partir là. Il me restait quelques minutes pour en finir avec les derniers billets à goût de sapin, et je viens de les perdre, non, de les gagner à te dénicher.

    Donc pas de texte cette fois-ci. Je te recale en favori, ton blogue nouveau pourrait bien réveiller mes envies de reprendre le mien.

    A bientôt.

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