Dicton du jour : "Parce que manger des contre-façons, c'est encore pire que sucer du toc." (Moi - Critique Culinaire Ultra Pointue)

dimanche 22 avril 2012

Évanouis-moi. (Juste je l'ai déplacée, cette note)




Tu sais, elle, je la connais bien. Elle ne dira pas. Elle scelle sa mâchoire toujours comme ça.

À moi elle raconte qu'elle le fait toujours ce rêve étrange, celui de l'homme doux, sculpté granit, ce rêve de l'homme, ce rêve pénétrant.
Elle me dit tout comment il est et comment il est tout. Et comment elle a peur qu'il disparaisse d'un coup d'un seul, en bulle de fumée. Qu'il la laisse, éveillée, vide de rien, comme ça.
Elle me souffle qu'elle sait qu'il n'est pas réel mais que c'est tout comme. Que depuis qu'elle le croise, lui, l'onirique, elle avance comme dans le vide sans perdre l'équilibre, même si il la renverse, même si il la saccade, parce qu'elle ne le quitte plus des yeux. Elle le quitte plus des yeux son point d'horizon, alors elle s'en fout de courir à l'envers.

Elle fait comme si elle se foutait du besoin catégorique qu'elle a de lui, désir presque malade, son corps-envie. En vie. Elle lui cache qu'il est le premier à le lui coller, comme ça, net et définitif, le sang dessus-dessous, à lui faire dire "évanouis-moi". Elle tait les mots qu'elle pense quand elle le regarde et qu'il lui sourit, quand elle le regarde entier sur elle, quand elle le regarde tout le temps, de toutes façons, à vouloir lui entrer dedans, partout.
Elle n'est pas superstitieuse alors elle comprend pas, la fille, que marcher dans l'amour ça porte bonheur. Elle dit qu'aimer ça existe plus depuis plein de temps. Elle dit que c'est mort quand est mort l'autre. L'homme du passé.

Elle dit qu'elle sait bien qu'elle rêve parce que rien n'est plus rangé pareil. Qu'elle a les pieds aux murs ou les murs sous ses pieds, qu'elle voit dans l'autre sens. Qu'elle y est debout, tendue sur ces pieds, contre ce mur et que l'homme, derrière elle, lui bouleverse comme jamais, ses putain de sens.
Alors elle garde les incisives serrées, pour empêcher les mots de sortir d'elle, l'empreinte de lui de la quitter. Pour empêcher la vérité de traverser partout hors d'elle et de s'étendre au sol, où il pourrait la lire en phrases mélangées. Où il pourrait comprendre comme elle veut qu'il l'aime, fort, souvent, sans cassure, qu'il l'aime comme si elle était quelqu'un de bien. Où il pourrait voir comme elle en veut, à quel point, de son corps à lui contre-dans elle, fort, souvent.
De son âme à lui. De son coeur à lui.
Il devinerait les images qu'elle traine avec elle quand il n'est pas là, sa voix et tout lui, le soleil liquide qu'il lui coule aux épaules, sa pleine bouche dans la chair mordant, son visage dans ses mains en "demande de", suppliant et, par dessus tout, ces yeux, ce sourire d'enfant.

Ses yeux, son sourire à lui, ici, maintenant.
Ses yeux, son sourire d'Asie... à lui, son amour, son amant.

À moi elle raconte qu'elle l'aime ce rêve étrange, celui de l'homme doux, sculpté granit, ce rêve de l'homme.
La pénétrant.

31 commentaires:

  1. J'viens de le remettre correctement, il etait tout en désordre le texte.
    \o/

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  2. J'ai déjà vu ce texte quelquepart, COPIEUSE !!!...SCHTONK YAYEU!!!..v'en étais fur même la foèle elle l'a cofié, cofieuze !!!voooouu la cofieuze.

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  3. Je copie tout sur Fol... CHUUUTTTT nononon.
    *range sa poele*

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  4. Ce texte est juste terrible... Vibrant, vivant.

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  5. Hâte de lire la suite, je découvre.

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  6. Merci. faut pas être pressé hein, je redémarre douuuucement donc.

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  7. Incroyablement vivant.
    Du haut niveau pour un blog.
    Écrivain ?

    Eymeric / lecteur bluffé/

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  8. Anonyme > Merci :]
    Pis en plus grâce à toi, je me rends compte que j'ai pas perdu mon vieux réflexe de regarder derrière moi pour voir à qui le commentateur dit toutes ces choses gentilles et flatteuses :]
    Mais y a personne derrière moi donc j me rends compte que c'est à moi alors je tape dans mes mains de joie !

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  9. Anonyme > merci :]

    Dites les Anonymes : vous pourriez, au moins de temps en temps, coller ne serait-ce qu'un prénom (même faux)(un surnom) en bas de votre commente ou dans l'identification, ou un pseudo, sans lien ni rien hein pas de soucis, mais ça me donne l'impression d être schizo de répondre dix fois à "Anonyme" dans les commentaires.
    Surtout quand certains d'entreces anonymes ous-enntendent me connaitre très bien, voir perso, ben euh qu'ils me disent qui ils sont eux. Merci.

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  10. AAAAAAAAAAAHHHHHHH putain Lôtre ! T'es con :]
    Mais signe ! sans mettre de lien vers ton Twitt !

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  11. Nan mais c'est chiant de "sélectionner un profil" à chaque fois on doit retaper les coordonnées.
    Et pis je vais pas mettre mes coordonnées pour un commentaire aussi court, sinon j'ai pas fini hein ?!
    Tu connais le système de commentaires Disqus, j'ai découvert ça sur le blog à louic (loic Lemeur) tu te crée un compte et tu peux centraliser tout tes commentaires sur les blogs où tu vas, c'est top , toutes les plateformes de blog devraient proposer disqus :)

    Bon ben je vais signer les commentaires anonymes tant que tu te mettras pas sur disqus

    Signé Lôtre

    PS: au fait qu'est ce qui te prouve que c'est moi qui aie écrit le commentaire anonyme love.

    Ah vraiment y a des fois Lol tu m'as fait rire hein! :)

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  12. Ben même anonyme faut le sélectionner. Limite tu choisis Nom/URL sauf que tu laisses la ligne URL vide. Fais comme tu veux, apres tout, t'es même pas obligé de commenter hein.
    J'vais peut etre meme les fermer bientot, parce que on a l impression que ça fait chier les gens manant. Par contre ça les fait pas chier quand moi j vais commenter chez eux.
    Je connais pas Disqus non
    J'ai reconnu tes commentaires parce qu on avait DM :]

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  13. Wow... Bluffée. De tes mots et de ce que tu ressens. Et heureuse :-]

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  14. Du grand, du très grand Folie. merci pour tous Yomgi

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  15. rhaaaa...des mots qui sentent bon le désir...le plaisir! Être vivant et ressentir son échine tressaillir quand celui ou celle qui nous fait vibrer nous touche...nous serre fort pour ne plus nous lâcher! Comme il doit être bon d'être celui t'inspire tout cela et de pouvoir lire tes mots vibrants de sensualité!

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  16. Superbe rendu du désir qui ne demande qu'à se rendre.

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  17. Christelle et Egogramme: Merci. Plein.

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